dimanche 29 mai 2011

Friendly Fires - Pala



J'ai attendu ce deuxième album un peu comme le Messie. Il faut dire que ça faisait bien 3 ans que le joyeux trio des Friendly Fires s'était éloigné de la scène, et avait concocté cet opus dans le plus grand secret sur la date de sa sortie. Enfin, la cover est apparue sur la toile, la date de sortie a été annoncée, avec entre autres l'explosif Live Those Days Tonight en preview. Leaké une semaine avant sa sortie, les fans n'ont pas eu à attendre le 16 mai avant de découvrir les nouvelles compos du groupe.

Pala s'établit dans la continuité de ce qui avait fait le succès du groupe avec leur premier album éponyme, Friendly Fires. Le nouvel album s'ouvre donc sur Live Those Days Tonight, qui est selon moi un excellent tube éléctro-pop, emprunt de house, dance, et autres influences que les trois anglais se sont désormais appropriées avec talent, notamment la batterie toujours extrêmement rythmée se rapprochant souvent de sonorités assez latines. Les morceaux suivants suivent le même schéma. On reconnait la griffe des mélodies entonnée par Ed Macfarlane, d'une efficacité toujours impeccable, les synthés toujours très présents, ou encore les habituels petits détails musicaux ajoutés aux compositions et qui leur donnent leur intéressante singularité.

Cependant, outre quelques chansons qui sortent vraiment du lot, il semble que les Friendly Fires n'aient pas parfaitement réussi à éviter la malédiction du deuxième album : tout comme pour The English Riviera du groupe Metronomy, ce second opus semble beaucoup plus élaboré, peut-être un peu trop, et ne parvient pas à pleinement recréer la fraicheur du premier. Une sorte de "platitude studio" plâne sur l'album et fait perdre un peu de sincérité et de profondeur à quelques compositions, par exemple Hawaiian Air qui sonne légèrement creux. La mélodie groovy de Hurting rattrape le coup, mais ambiance ramollie d'un coup par le morceau central Pala (que j'apprécie beaucoup malgré tout), qui aurait peut-être fait meilleur effet placé plus tard ou plus tôt dans l'album. En dehors de True Love et son refrain qui m'ont apporté une bouffée d'air emprunte des mélodie d'Empire of The Sun, le reste de l'album passe agréablement mais sans grande révélation, contrairement au premier album qui arrivait à nous surprendre jusqu'à la dernière note.

Même si le plaisir et le booty-shaking sont toujours là, légère déception pour ce deuxième album des Friendly Fires, sans doute parce que ce style si singulier qu'ils portaient à leur débuts était encore relativement inédit ou du moins peu plébiscité, mais aujourd'hui beaucoup plus "démocratisé" à travers de nombreux jeunes groupes surfant sur le succès, tels que les Metronomy, Foals ou encore Delphic.



De retour pour l'aventure, Bex.

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